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Appel Océans pour le Climat

Quelques semaines avant la tenue de la COP21, l’Intergroupe  » Mers, Rivières, Iles et Zones Côtières » du Parlement européen organisera, la 29 Octobre, une conférence sur les liens entre les Océans et le Changement Climatique. Les membres de l’Intergroupe ont pris l’initiative de lancer officiellement leur appel pour Les Océans et le Climat à cette occasion. Le texte complet de cet appel est disponible ci-dessous.

Il est d’ores-et-déjà soutenu par les Membres du Parlement européen Isabelle Thomas (initiatrice), Gesine Meissner, Tonino Picula, Sergio Cofferati, Ulrike Rodust, Alain Cadec, Sofia Ribeiro, Massimo Paolucci, Rosa Estara Ferragut, Michela Giuffrida, Ricardo Serrão Santos, Gerben-Jan Gerbrandy, Eric Andrieu, Dominique Riquet,  Dubravka Šuica, Renata Briano et Karima Delli.

L’appel de l’Intergroupe « Oceans pour le Climat »

Nos mers et nos océans sont à l’origine de notre existence. Ils ont apporté la vie sur Terre. Ils seront peut être demain l’ultime chance de notre survie sur cette planète. Il est impératif de reconnaitre le rôle majeur que jouent nos mers et océans qui couvrent 71% de notre planète pour apporter des réponses appropriées aux enjeux auxquels nous sommes et serons confrontés, aujourd’hui et dans les années à venir.
Ils constituent aujourd’hui une formidable opportunité de croissance, d’emplois et participent à notre bien-être.
A la fois source d’oxygène et régulateur de nos émissions de CO2 et de dioxyde de carbone, ils sont également un acteur essentiel de notre système climatique. Ainsi a-t-il été estimé que nos mers et océans absorbaient un quart du CO2. Ils devraient en conséquence occuper une place centrale dans les discussions climatiques mondiales.
Hélas, il n’est plus à démontrer que ces fonctions régulatrices ont été trop longtemps et trop durement mises à contributions par les activités humaines et qu’aujourd’hui nos océans souffrent et subissent les changements climatiques. Il est indéniable en effet qu’ils connaissent l’acidification, le réchauffement, et la fonte des glaces polaires. Ces pollutions qui pèsent sur la santé de nos mers et océans menacent de restreindre leur capacité de régulateurs climatiques.

Ces changements majeurs risquent en outre d’endommager à la fois la biodiversité et les richesses marines dont nous bénéficions ou d’autres dont nous pourrions bénéficier.
Les bouleversements climatiques perturbent les stocks halieutiques et les écosystèmes marins. Ils mettent en péril le secteur de la pêche et notre alimentation, mais affecteront également d’autres secteurs d’activités comme le tourisme maritime et côtier ou des secteurs encore émergeants, dépendants de la biodiversité marine comme les biotechnologies bleues ou la culture des algues.
En entrainant une montée du niveau de la mer ils menacent déjà nos côtes en érodant les bandes côtières et l’existence même de certaines iles. Ils réduisent dangereusement nos capacités à résister aux tempêtes et à protéger nos populations côtières. Plus de 600 millions de personnes vivent sur des zones côtières moins de 1à mètres au-dessus du niveau de la mer et onze des plus grandes villes du monde sont situées le long de la côte.
Pour ralentir ces changements, nous savons aujourd’hui qu’il nous faut repenser nos modèles de production et de consommation et particulièrement notre modèle énergétique. Nous savons que nous devons nous tourner vers le renouvelable. Et une fois encore, nos mers et océans détiennent une des clefs de notre avenir, offrant par la puissance des courants, des vents marins, des marées et des vagues, des sources inépuisables d’énergies propres et variées.
Pour les blessures qui leur sont infligées, pour le rôle qu’ils jouent et joueront dans sa régulation, et plus encore pour les solutions qu’ils offrent, pour notre futur, la COP21 doit être l’occasion de reconnaitre enfin l’importance de nos mers et océans dans le changement climatique.

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