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Foresterie : le Parlement européen fait feu de tout bois

Communiqué de presse de la DSF – 28/04/2015

En 2013, la Commission européenne a publié une communication sur les forêts intitulée « Une nouvelle stratégie de l’Union européenne pour les forêts et le secteur forestier ». Pour donner suite à ce document, le Parlement européen a décidé de produire un rapport d’initiative adopté aujourd’hui.

En l’absence de politique commune de la forêt, cette stratégie forestière constitue un cadre général pour les prochaines années devant permettre de mieux coordonner les politiques européennes et nationales qui sont en lien avec la forêt.

« Pour les socialistes et radicaux, la forêt a un rôle économique, écologique et social qu’il faut renforcer et revêt une importance capitale pour les zones rurales. Véritable gisement vert de croissance et d’emplois, elle doit être prise en compte dans les programmes de recherche, de développement et de compétitivité des entreprises, et être soutenue par des fonds européens (FEADER, FSE, Life) : formation, échanges de connaissances et de bonnes pratiques, structuration de la filière bois, tout est à faire ! L’Europe peut également mobiliser ce secteur pour atteindre ses objectifs en matière de lutte contre le réchauffement climatique, pour la biodiversité et pour atteindre les objectifs de la stratégie « Europe 2020 » » expliquent Eric Andrieu et Jean-Paul Denanot, membres de la commission de l’Agriculture.

« On notera avec intérêt que ce rapport reprend un amendement important des socialistes français, relatif au problème de la régulation des marchés de certains bois, qui avait été à l’origine de manifestations en France, en fin d’année dernière. En France justement, nous observons, depuis plusieurs années, une augmentation des exportations de grumes non transformées vers des pays tiers, et en particulier vers la Chine, pour être transformées en meubles, ensuite revendus en Europe. En raison de coupes insuffisantes sur leur territoire pour ces types de bois, les industriels européens de première transformation font face à un manque d’approvisionnement et à un renchérissement du prix de la matière dont ils ont besoin, venant menacer l’équilibre économique de leur entreprise et l’emploi des territoires ruraux où ils sont situés » ajoutent les eurodéputés.

Le texte du rapport a donc été amendé (paragraphe 21), en appelant la Commission à analyser les difficultés d’approvisionnement en bois ronds de l’aval de la filière et à venir en aide à ce secteur.

« Ce sujet n’est pas un petit sujet : emploi, environnement, aménagement du territoire… la forêt a un rôle central à jouer ! » concluent Jean-Paul Denanot et Eric Andrieu.

Pour consulter l’intervention d’Eric Andrieu, cliquez ici

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