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Grâce à la Commission européenne, Monsanto s’offre un nouveau printemps

L’eurodéputé Eric Andrieu reproche à la Commission de ne pas avoir pris en compte le principe de sécurité alimentaire dans sa décision d’autoriser le rachat de Monsanto par Bayer.

 

BRUXELLES– La Commission européenne a donné ce mercredi 21 mars son feu vert au rachat du géant de l’industrie agrochimique américaine par le conglomérat allemand Bayer pour 62,5 milliards de dollars. « La Commission européenne a donné naissance à un monstre ! » s’insurge Eric Andrieu.

« Avec cette acquisition, après la fusion de Dow-DuPont et Syngenta-ChemChina, trois sociétés contrôleront deux tiers du marché mondial des semences et des produits chimiques agricoles, ce qui rendra les agriculteurs tributaires de quelques compagnies, avec pour conséquence un renchérissement du prix de leurs intrants. Or, le rôle de la Commission européenne était précisément de protéger les agriculteurs d’une telle acquisition ! », souligne le Porte-parole des sociaux-démocrates européens à l’agriculture.

Avant d’ajouter : « Force est de constater que la Commission européenne a fondé sa décision uniquement sur le droit de la concurrence alors qu’il s’agit d’un choix de société. » L’eurodéputé socialiste reproche à l’exécutif européen de ne pas avoir pris en compte le principe sécurité alimentaire dans ses critères de « qualité », lors de l’examen du rachat de Monsanto par Bayer.

Pour le Président de la Commission Pesticide du Parlement européen : « Le modèle de développement que sous-tend le rachat de Monsanto par Bayer est aux antipodes de la transition de notre modèle productiviste vers un modèle soutenable et respectueux de l’environnement, qu’appellent les citoyens de leurs vœux. Force est de constater que la Commission n’en a pas tenu compte lors de l’examen de ce rachat et s’est limitée à une approche strictement comptable. »

Avant de conclure : « Une fois de plus la Commission européenne déroule le tapis rouge aux grandes multinationales. Ce faisant, elle décrédibilise le projet européen et la capacité de l’Union à protéger nos concitoyens et fait ainsi le lit des eurosceptiques. C’est une occasion ratée pour Bruxelles à l’heure où nos concitoyens s’interrogent sur le rôle de nos institutions et l’avenir du projet européen. »


Contact presse : Raphaël Delarue : + 32 486 359 463

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