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La France sinistrée

Alors que des centaines d’agriculteurs d’Occitanie ont manifesté aujourd’hui contre le projet du Ministère de l’Agriculture sur la carte des zones défavorisées, l’eurodéputé Eric Andrieu demande à Stéphane Travert de revoir sa copie.

 

NARBONNE – La cartographie provisoire des zones défavorisées simples présentée par l’administration fin 2016 n’avait pas manqué de faire réagir les représentants de l’agriculture d’Occitanie. « Dénoncé par de nombreux acteurs, aucun des trois zonages complémentaires n’avaient pris en compte les spécificités méditerranéennes, où, malgré un faible taux de chargement et une viticulture dominante, l’élevage extensif ovin et caprin occupe toujours un espace important et joue un rôle majeur dans la prévention des incendies » rappelle le député européen Eric Andrieu (PS).

Avec d’autres élus des territoires concernés, il avait interpellé le Ministre de l’Agriculture d’alors sur les conséquences désastreuses de cette carte et se félicitait « qu’une nouvelle proposition de cartographie incluant les critères de déprise agricole et d’emploi permette de réintégrer nombre de communes dans le zonage ».

En décembre 2017, le gouvernement a décidé de rouvrir le chantier du zonage agricole, de ne pas tenir compte du travail de son prédécesseur, et publié, en décembre dernier, une nouvelle proposition aujourd’hui contestée par le monde agricole et les élus. « Je n’accepte pas que l’agriculture d’Occitanie, et les filières les plus fragiles, soient les sacrifiées de la réforme. Cela signerait la fin de l’activité agricole dans de nombreux territoires fragiles, soit plus de 900 communes ! » souligne l’eurodéputé du Sud-Ouest.

Eric Andrieu demande une nouvelle fois à Stéphane Travert de « revoir sa copie et de prendre des décisions enfin conformes à l’intérêt général, prenant en compte les besoins des agriculteurs installés dans des zones difficiles, qui représentent aujourd’hui 85% du territoire de l’Occitanie. ».

L’eurodéputé PS avait écrit le 4 décembre dernier à Stéphane Travert, pour le sensibiliser à cette question. Il n’a obtenu, à ce jour, aucune réponse de la part du Ministre.

 

 

Contact presse :

Serge Lauras : + 33 6 76 44 06 39

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