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La Présidence estonienne du Conseil défend un budget suffisant pour la PAC post-2020

Bruxelles, 11/07/2017 – Tarmo Tamm, le ministre estonien des Affaires rurales, a estimé, mardi 11 juillet à Bruxelles, que la politique agricole commune (PAC) devait rester commune et suffisamment financée à l’avenir. Il a confirmé que le débat sur la PAC post-2020 sera un sujet central au cours de ce semestre, malgré le contexte budgétaire délicat (EUROPE 11825). Les autres sujets importants pour la Présidence estonienne seront le règlement ‘omnibus’, la situation sur les marchés et les accords commerciaux.

Le ministre estonien a présenté mardi aux députés de la commission de l’agriculture du PE les priorités de la Présidence semestrielle, en insistant surtout sur la modernisation et la simplification de la PAC. L’avenir de la PAC et les mesures de gestion des crises et des risques sont le thème de la réunion informelle du Conseil Agriculture, les 4 et 5 septembre à Tallinn. Lors du Conseil Agriculture du 11 décembre, la Commission devrait présenter une communication sur la modernisation et la simplification de la PAC. En répondant à des questions des députés, M. Tamm a estimé que la PAC devait être dotée d’instruments plus efficaces de gestion des crises et de filets de sécurité.

Un cadre budgétaire restreint. Tarmo Tamm a estimé que le débat sur l’avenir de la PAC se déroulait dans un contexte budgétaire restreint, « car 4 des 5 scénarios dans le document de réflexion prévoient une baisse des dépenses agricoles ». Éric Andrieu (S&D, français) a, lui aussi, fait référence à ces contraintes budgétaires. Le budget actuel de la PAC est déjà en baisse de 11% comparé au cadre financier précédent, a noté Czesław Adam Siekierski (PPE, polonais). Il a précisé que le budget de la PAC sera réduit de 4 milliards d’euros par an en raison de la sortie du Royaume-Uni de l’UE. Par ailleurs, il s’est opposé au transfert des crédits du second pilier de la PAC (développement rural) vers la politique de cohésion.

Le ministre estonien prévoit aussi des débats au Conseil sur la situation des marchés agricoles (« on ressent encore les effets de l’embargo russe », a-t-il relevé) et espère que les trois institutions parviendront en octobre prochain à un compromis sur le règlement omnibus contenant notamment des mesures pour simplifier la PAC. Albert Dess (PPE, allemand) a appelé le Conseil a définir sa position sur le règlement omnibus.

Commerce international. Le ministre estonien a défendu le maintien d’une politique d’ouverture et espère de nouveaux accords commerciaux. Ces accords de libre-échange pourront aider les agriculteurs de l’UE à trouver de nouveaux débouchés, a-t-il estimé. Tarmo Tamm a insisté sur le besoin, pour la Commission européenne, de respecter le principe de transparence et, donc, d’informer les pays de l’UE sur l’état des négociations. Certains députés, comme Martin Häusling (Verts/ALE, allemand) et M. Andrieu, ont évoqué la relance des pourparlers avec les pays du Mercosur et les nouveaux accords commerciaux prévus avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Les accords doivent être équilibrés, a répondu M. Tamm.

Par ailleurs, la Présidence estonienne a prévu d’organiser une conférence de haut niveau sur l’utilisation durable des sols et compte travailler sur la résistance antimicrobienne, les médicaments vétérinaires, la santé des plantes et le bien-être des animaux. (Lionel Changeur)

 

Source : Agence europe

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