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L’eurodéputé Éric Andrieu prépare la prochaine PAC

La Vie Querçynoise

Le 1er vice-président de la commission de l’agriculture du Parlement européen était dans le Lot les 14 et 15  avril.

L’eurodéputé socialiste a entamé une tournée dans les dix-huit départements qui composent la circonscription sud-ouest (Aquitaine, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées). Les 14 et 15 avril, Éric Andrieu était donc de passage dans le Lot. Il en a profité pour rencontrer des agriculteurs, leurs représentants de la Chambre d’agriculture, la préfète… Il a aussi visité l’entreprise M2i Biocontrol à Parnac. Vendredi 15 avril, il était sur l’étape de la transhumance à Nuzéjouls. « Si on ne fait pas attention, c’est facile de ne plus être connecté à la réalité du terrain… »

L’objectif de ces déplacements ? Préparer au mieux la nouvelle PAC (Politique Agricole Commune) prévue pour 2020. « Soit on attend, soit on essaie de faire des propositions. J’ai choisi cette deuxième solution » explique Éric Andrieu. « Il est important de créer un réseau de responsables et de produire des éléments d’orientation pour la future réforme, au-delà des crises actuelles. Le Parlement européen a un statut de co-législateur avec le Conseil Européen. On élabore les lois. Il faut intervenir en amont. D’ici la fin de l’année, il faut être capable de présenter et de proposer les problématiques d’un modèle agricole. Le dossier de la nouvelle PAC va s’enclencher en 2017. »

L’eurodéputé originaire de l’Aude rappelle que l’agriculture représente 38 % du budget de l’Union Européenne. Éric Andrieu est en opposition avec certains de ses collègues européens. « Je suis en conflit permanent avec ceux qui croient que le marché va tout régler. L’agriculture a besoin de régulation face à la question des prix, aux crises climatiques, sanitaires et politiques. L’Europe n’a pas de moyens adaptés pour répondre à ces crises. Il faut sortir de l’idée ultra-libérale. Il y a un paradoxe. On consomme 38 % du budget de l’Union Européenne et on n’est pas capable de se fixer sur un modèle agricole, de se fixer des objectifs communs… Je ne veux pas du modèle des 100 000 vaches comme en Chine. Il faut repolitiser l’agriculture. C’est une question de société. En 54 ans de PAC, les agriculteurs ont oublié le fonds même de leur métier. »

L’eurodéputé rappelle aux agriculteurs l’importance de prendre en compte les exigences du consommateur en termes de qualité et d’environnement. « Il faut appréhender la question de la santé humaine, le développement économique et l’environnement qui est un élément au cœur de l’activité agricole et non une contrainte. Ou l’agriculteur prend en compte l’exigence du consommateur ou ça ne fonctionnera pas… Le tissu agricole européen est composé de multinationales, d’entreprises micro-locales qui s’en sortent et d’une grande majorité de PME qui, si on ne change pas d’orientations, sont appelés à disparaître. »

Ces visites sur le terrain sont essentielles pour le 1er vice-président de la commission de l’agriculture du Parlement européen. « Il faut que la parole de nos agriculteurs soit entendue. Leurs représentants au niveau européen ne portent pas la parole de l’agriculture méditerranéenne. » Et rappelle que « l’impact sur nos territoires est fondamental ». « L’Europe est dans le quotidien des Lotois. »

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