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Pas de PAC au rabais

Le courage en politique, c’est, d’abord, de rechercher la vérité et de la dire. Les prévisions budgétaires présentées, fin juin, par la Commission européenne prennent en compte les nouvelles prioriés de l’Union, parmi lesquelles la défense, la sécurité, la lutte contre le terrorisme, la gestion des flux de migrants et des réfugiés. Ces nouvelles priorités sont estimées à 15 milliards d’euros annuels alors que le Brexit se traduira par une perte estimée entre 10 et 11 milliards par an. Personne ne peut ignorer ce constat.

Dans ce contexte, la défense d’un budget ambitieux pour la prochaine Politique Agricole Commune (PAC) passera, n’en déplaise à certains, par une réorientation de ses priorités vers un modèle durable et solidaire. La politique actuelle ne satisfait ni les agriculteurs, ni les organisations environnementales, ni le citoyen contribuable. Feindre de l’ignorer, c’est jouer avec le feu et risquer une réduction massive des aides européennes au moment des arbitrages budgétaires.

Par ailleurs, l’Union européenne a besoin de ressources suffisantes. Sur 100 euros gagnés, un citoyen européen reverse, en moyenne, 50 euros en impôts et cotisations sociales, dont un seul sert à financer le budget de l’UE. 49 euros restant dans les capitales des pays de l’Union! Or, pour répondre aux défis alimentaires, environnementaux et climatiques de demain, l’Union européenne ne pourra pas se contenter d’un budget au rabais.

Au moment où les autres États-continents, comme la Chine ou le Brésil, augmentent leur budget en matière de politique agricole et alimentaire, il serait inconséquent de le diminuer. Nos concitoyens ne doivent pas avoir à choisir entre leur sécurité alimentaire et leur sécurité tout court. Je n’accepterai pas une baisse du budget de la PAC.

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