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Alors que la Commission d’investigation du Parlement sur les pesticides débute ses travaux ce jeudi 12 avril, Eric Andrieu se félicite de la proposition de l’exécutif européen visant à améliorer la transparence des études scientifiques dans le domaine de la sécurité alimentaire.

 

BRUXELLES– La Commission européenne a présenté ce midi son projet de réforme de la législation européenne sur la transparence et le processus d’évaluation des risques en matière d’alimentation. C’est une réponse à l’initiative citoyenne Stop Glyphosate déposée par plus d’1,3 millions de citoyens et aux inquiétudes des parlementaires européens. « Ce texte va dans le sens du combat que nous menons depuis plus d’un an maintenant et devra jeter les bases de nouvelles pratiques garantissant transparence et indépendance du processus décisionnel de l’Union » estime Eric Andrieu, Président de la Commission spéciale du Parlement européen sur le système d’autorisation des pesticides en Europe.

Afin de pallier les failles du système actuel, le texte propose de créer un registre européen commun des études commandées pour garantir que les sociétés demandant une autorisation soumettent toutes les informations pertinentes et ne soustraient pas des études défavorables. La proposition prévoit, en outre, de renforcer le rôle des États membres dans la sélection des experts au sein des panels et propose que des études complémentaires soient commandées par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) à la demande de la Commission et que ces études soient financées par le budget de l’UE. « Nous devons proscrire tout conflit d’intérêts entre l’industrie et les agences européennes », souligne l’eurodéputé socialiste.

Le texte prévoit également une plus grande transparence en permettant aux citoyens d’avoir un accès automatique et immédiat à toutes les informations en matière de sécurité soumises par l’industrie dans le cadre du processus d’évaluation des risques. « La publication proactive des données est une très bonne chose. », commente le député européen.

Pour l’eurodéputé, « la Commission devra donner à l’EFSA les moyens de ses ambitions et de son independence» rappelant au passage que l’autorité européenne est dotée d’un budget de 80 millions d’euros contre plus de 5 milliards $ à l’agence fédérale américaine.

Par ailleurs, « la question de l’utilisation de ces données par des scientifiques indépendants et celle de l’autorisation préalable par les industriels de leur publication restent en suspens. »

Avant de conclure : « Ce texte ne règle pas tous les problèmes, à commencer par celui de l’objectivité des études de l’industrie : les firmes gardent la mainmise sur les tests réalisés sur leurs propres produits. »

 

Contact presse : Raphaël Delarue : + 32 486 359 463

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