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Pour une législation sur l’IVG en Irlande

Le 28 octobre dernier, Savita Halappanavar, une dentiste âgée de 31 ans, enceinte de 17 semaines, s’est présentée à l’hôpital pour de terribles douleurs. Il lui a été indiqué qu’elle était en train de faire une fausse couche. Elle a alors plusieurs fois demandé à pouvoir bénéficier d’une interruption volontaire de grossesse, demande qui lui a été refusé au titre que le cœur du fœtus battait encore faiblement et que« l’Irlande est un pays catholique ». Renvoyée chez elle, c’est seulement après que le fœtus ait cessé de vivre que les médecins ont accepté de l’avorter. Malheureusement, la jeune femme a contracté dans l’intervalle une septicémie dont elle est décédée quelques jours plus tard.

Ce décès est aussi absurde que révoltant. L’Irlande n’autorise en aucun cas l’avortement, même dans ce type de cas où la vie de la mère est clairement en danger. Tous les jours, des Irlandaises partent en Angleterre pour pouvoir avorter. Six fois déjà, plusieurs gouvernements irlandais ont promis de légiférer sur la question pour finalement y renoncer.

Parce qu’il faut refuser que la mort de Savita Halappanavar soit vaine, avec 54 autres députés européens de toutes nationalités, Eric Andrieu a co-signé une lettre ouverte adressée au Premier ministre irlandais suite à ce décès tragique. Les députés y demandent qu’enfin les autorités irlandaises adoptent une législation sur l’avortement, au strict minimum dans ces cas où la vie de la mère est en danger.

Ce terrible drame a beaucoup ému l’opinion publique irlandaise et des manifestations de soutien rassemblant plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont tenues à Dublin. Cette mobilisation démontre une évolution des mentalités en Irlande et que l’opinion serait tout à fait prête à avancer sur cette question.

Vous trouverez ci-dessous le contenu de la lettre des députés européens au Premier ministre irlandais.

Dear Taoiseach,

We were shocked to hear of the tragic death of Savita Halappanavar following the decision by consultants at Galway University Hospital in Ireland not to proceed with the termination of an unviable foetus. She developed septicaemia from E Coli after she was refused a timely termination of an unviable miscarrying 17 week-old foetus. She was denied a termination because there remained a foetal heart beat and according to her husband she was told that we « live in a Catholic country. » We express our deep sympathy to her family and friends.

This tragedy highlights the need for immediate action to introduce legislation for abortion in Ireland. Despite the ruling of the Supreme Court in Ireland in the ‘X case’ that abortion should be permitted in cases where the mother’s life is in danger, successive governments have failed to legislate for this. In the A, B and C v Ireland case, the European Court of Human Rights found that Ireland had violated the European Convention on Human Rights by failing to provide an accessible and effective procedure by which a woman can have established whether she qualifies for a legal abortion under current Irish law.

In order to give support and legal clarity for health care professionals we call on the Irish authority responsible for the health service, the Health Service Executive (HSE), to immediately issue a directive allowing for immediate terminations of unviable foetuses to save women from severe pain and protect their health and life.

Ms. Halappanavar is now the victim of this inaction. We feel that the Irish government should immediately bring forth legislation to permit abortion in cases where the mother’s life or health is endangered as a first step towards the establishment of women’s right to choose in Ireland.

Yours faithfully,

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