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Deux néonicotinoïdes encore plus mortels pour les abeilles : Nous sommes devenus des rats de laboratoire avec la complicité des gouvernements !

« De nouvelles informations scientifiques montrent que le sulfoxaflor et la flupyradifurone, deux insecticides néonicotinoïdes nouvelle génération approuvés dans l’UE en 2015, sont très toxiques pour la biodiversité. Certains États européens font pourtant pression pour les maintenir sur le marché, quoiqu’il en coûte aux citoyens ou à la biodiversité », explique Eric Andrieu, Eurodéputé socialiste membre de la Commission de l’Environnement et Ex-Président de la Commission PEST.

Le sulfoxaflor fut approuvé en 2015 à la condition que le producteur fournisse des informations supplémentaires sur le risque posé aux abeilles domestiques et aux abeilles sauvages. Entre-temps, plusieurs publications scientifiques ont établi la toxicité de cette substance sur les abeilles et les bourdons. 

Pour la flupyradifurone, un autre insecticide, des preuves de Bayer ont montré que le produit est 15 fois plus toxique pour une espèce d’abeilles sauvages par rapport à l’espèce testée, les abeilles mellifères. Les résultats ayant permis la validation étaient donc biaisés …

 

Les gouvernements tuent les abeilles

 

Ce sont bien les gouvernements nationaux qui se battent pour que ces pesticides restent autorisés. Dans le cas du Sulfoxaflor, des États membres comme l’Irlande, la Hongrie, la Belgique par exemple, soutenus silencieusement par de nombreux autres font l’impossible pour maintenir l’autorisation de ce produit pourtant reconnu comme toxique et biocide. Pour le flupyradifurone, ce sont les Pays Bas qui sont à la manœuvre.

 

A la tête de tous les gouvernements, on se dit environnementaliste, on verse une larme sur l’extinction de la biodiversité, on se fait prendre en photo à côté d’une ruche … « Emmanuel Macron promettait une sortie du Glyphosate dans les trois ans et une volonté de mettre l’écologie au cœur des priorités. Et en pratique, on organise la mort de l’environnement, en appuyant les groupes pétrochimiques en coulisse, tout en étant scandalisé de la situation en public ! »

 

Une procédure de validation des pesticides qui ne fonctionne pas

 

Ces pesticides ont été approuvés par l’Europe en 2015, après avoir été présentés comme sûrs par l’industrie, puis quelques années plus tard, des preuves scientifiques démontrent qu’ils ne sont pas sûrs, mais le processus pour les interdire prend des années : « il a fallu vingt-cinq ans pour interdire trois néonicotinoïdes en 2018 ! Devrons-nous vivre avec le Sulfoxaflor et le flupyradifurone jusqu’en 2040 ?! Les êtres humains et les animaux sont devenus des cobayes. Ces multinationales testent des produits dans la nourriture ou dans notre nourriture et quand on a la preuve qu’ils sont toxiques, on les retire du marché. Cela ne peut plus durer. Nous ne sommes pas des rats de laboratoire ! Il faut se battre pour faire réappliquer le principe de précaution. »

 

 

Vous trouverez ci-dessous les deux interpellations, l’une sur le processus d’approbation des pesticides envoyée à la Commission européenne, l’autre sur la stratégie coupable des États membres envoyée au Conseil.

 


Question avec demande de réponse écrite
à la Commission
Article 138 du règlement intérieur
Eric Andrieu (S&D)

Objet: Les failles de la procédure de validation des pesticides

De nouvelles informations scientifiques montrent que sulfoxaflor et flupyradifurone, deux insecticides néonicotinoïdes nouvelle génération approuvés dans l’UE en 2015, sont très toxiques pour la
biodiversité. Certains États membres font pourtant pression pour les maintenir sur le marché. Le sulfoxaflor fut approuvé en 2015 à la condition que le producteur fournisse des informations
supplémentaires sur le risque posé aux abeilles domestiques et aux abeilles sauvages. Entre-temps, plusieurs publications scientifiques ont établi la toxicité de cette substance sur les abeilles et les
bourdons.

Pour la flupyradifurone, un autre insecticide, des preuves de Bayer ont montré que le produit est 15 fois plus toxique pour une espèce d’abeilles sauvages par rapport à l’espèce testée, les abeilles
mellifères . Donc, ces pesticides sont approuvés par l’Europe, après avoir été présentés comme sûrs par l’industrie puis, quelques années plus tard, des preuves scientifiques démontrent qu’ils ne sont pas sûrs, mais le processus pour les interdire prend des années : il a fallu 25 ans pour interdire 3
néonicotinoïdes en 2018 !

A la lumière des engagements sur le Green Deal pour la biodiversité, la Commission compte-t-elle enfin revoir la procédure de validation de ce type de produit et de faire prévaloir le principe de
précaution ?

 


 

Question avec demande de réponse écrite
au Conseil
Article 138 du règlement intérieur
Eric Andrieu (S&D)

 

Objet: Deux neonicotinoïdes à interdire d’urgence

De nouvelles informations scientifiques montrent que le sulfoxaflor et la flupyradifurone, deux insecticides néonicotinoïdes nouvelle génération approuvés dans l’UE en 2015, sont très toxiques
pour la biodiversité. Certains États membres font pourtant pression pour les maintenir sur le marché.

Le sulfoxaflor fut approuvé en 2015 à la condition que le producteur fournisse des informations supplémentaires sur le risque posé aux abeilles domestiques et aux abeilles sauvages. Entre-temps,
plusieurs publications scientifiques ont établi la toxicité de cette substance sur les abeilles et les bourdons.

Pour la flupyradifurone, un autre insecticide, des preuves de Bayer ont montré que le produit est 15 fois plus toxique pour une espèce d’abeilles sauvages par rapport à l’espèce testée, les abeilles
mellifères.

Pouvons-nous compter sur le Conseil pour défendre la biodiversité ?

Le Conseil rejoint-il notre demande pour que les EM adoptent des mesures conformes aux informations scientifiques disponibles et conformes à la loi : les utilisations en extérieur du sulfoxaflor
devraient être interdites comme le propose la Commission, sur la base de l’évaluation de l’EFSA, et l’approbation de la flupyradifurone devrait faire l’objet d’une révision, sur la base de l’article 21 du règlement sur les pesticides 1107/2009 / CE ?

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