Le 26 novembre dernier, le Parlement européen a adopté trois résolutions sur les droits de l’homme, dont Eric Andrieu est signataire: la liberté d’expression au Bangladesh, l’Afghanistan et les massacres dans la province de Zaboul, le Cambodge.
Bangladesh
Le Parlement condamne les attaques de plus en plus nombreuses commises par des extrémistes islamistes contre les écrivains et blogueurs laïcs, les minorités religieuses et les travailleurs humanitaires étrangers au Bangladesh. Par ailleurs, il se déclare extrêmement préoccupé par la dégradation des conditions d’exercice du droit à la liberté d’expression qui va de pair avec la montée du fondamentalisme religieux, de l’intolérance et de l’extrémisme violent dans le pays.
Les députés invitent les autorités bangladaises à rétablir l’indépendance pleine et entière des médias, à abandonner toutes les poursuites contre les éditeurs et journalistes dont les publications contenaient des critiques du gouvernement, à autoriser la réouverture immédiate de tous les médias qui avaient été fermés, à honorer leurs engagements et à appliquer le plan d’action des Nations unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité adopté en 2013.
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Afghanistan
Le Parlement condamne fermement le meurtre et la décapitation barbares de sept Hazaras dans la province afghane de Zaboul située dans le sud-est du pays, à la frontière avec le Pakistan – la communauté hazara étant considérée comme le troisième groupe ethnique du pays.
Les députés demeurent vivement préoccupés par la détérioration de la situation des droits de l’homme et de la sécurité en Afghanistan, et estiment que les assassinats d’otages civils, y compris de femmes et d’enfants, doivent être considérés comme des crimes de guerre.
En outre, ils invitent le gouvernement afghan à intensifier sa coopération avec le gouvernement pakistanais et plaident en faveur d’une enquête indépendante sur l’attaque qui a visé l’hôpital géré par Médecins sans frontières à Kunduz.
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Cambodge
Le Parlement est fortement préoccupé par la détérioration du climat politique pour les membres de l’opposition et les militants, ainsi que pour les défenseurs des droits de l’homme et les militants dans le domaine social et environnemental au Cambodge.
Les députés demandent instamment aux autorités cambodgiennes “de révoquer le mandat d’arrêt et d’abandonner toutes les poursuites à l’encontre du chef de l’opposition, Sam Rainsy, des membres de l’Assemblée nationale et du Sénat appartenant au CNRP, y compris le sénateur Hong Sok Hour, et des militants et organisateurs du CNRP, et de les laisser exercer librement leurs activités sans craindre d’être arrêté ou persécuté, ainsi que d’arrêter leur exploitation politique des tribunaux dans le but de poursuivre des personnes en justice sur la base d’accusations motivées par des raisons politiques et fabriquées de toutes pièces”.
Le Parlement appelle le gouvernement du Cambodge et son opposition à ouvrir un dialogue sérieux et constructif.
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