Bruxelles, 10/07/2017 – Selon les auteurs d’une étude discutée lundi 10 juillet en commission de l’agriculture du Parlement européen, les flexibilités offertes aux pays de l’UE dans la mise en œuvre de la politique agricole commune (PAC) entraînent des distorsions de concurrence, notamment s’agissant des paiements couplés.
L’étude conclut de manière générale que les flexibilités offertes dans la mise en œuvre de la PAC sont suffisantes. Les auteurs estiment que la flexibilité prévue est une bonne solution pour tenir compte de la grande diversité des conditions dans les pays et que c’est plus efficace que de s’en charger à l’échelon européen, a souligné Tuomas Kuhmonen, l’un des auteurs.
L’eurodéputé Albert Dess (PPE, allemand) a stigmatisé le risque de distorsion de concurrence, notamment en raison du fait que certains pays ont des paiements couplés, par exemple, pour le bœuf, alors que d’autres non.
« La flexibilité est nécessaire sur une partie des aides directes », a déclaré Éric Andrieu (S&D, français). Il souhaite lancer une réflexion sur davantage de flexibilité dans les aides couplées, par exemple en faveur des régions montagneuses. Il a souhaité aussi des mesures pour rendre moins rigides les règles sur la mise en œuvre du verdissement des aides.
John Stuart Agnew (UKIP) a estimé que le système actuel était loin de satisfaire tout le monde, ce qui montrerait que c’est la moins mauvaise solution. Il a critiqué, lui aussi, la complexité des règles sur le verdissement. Pour Paolo De Castro (S&D, italien), cette étude montre que la frontière est ténue entre la flexibilité et la renationalisation de la PAC. Esther Herranz García (PPE, espagnole) est d’avis que la flexibilité fonctionne : « Je n’irai pas plus loin, il ne faut pas étendre cette flexibilité aux mesures de marché (organisation commune de marché), la renationalisation est notre ligne rouge ». (Lionel Changeur)
Source : Agence Europe