Bruxelles – 15/10/2021 – Ce jeudi l’Eurodéputé Eric Andrieu et le Groupe Social-Démocrates organisaient au Parlement européen un premier débat sur le Nutri-score et plus largement sur l’étiquetage nutritionnel au niveau européen.
Eric Andrieu : « Il faut rappeler que l’étiquetage nutritionnel sur la face avant des emballages a pour objectif premier d’informer sur les produits ultra-transformés. Ce principe est bon de mon point de vue et je continue de plaider pour qu’il soit rendu obligatoire. Mais, à mesure que se développent les Nutri-Score dans les rayons, tout le monde se rend compte qu’il y a un problème. J’irais même jusqu’à dire que de plus en plus d’éléments donnent à penser que l’industrie agroalimentaire a récupéré à son compte le concept pour ne surtout pas faire d’ombre à ses plats préparés bardés de sels et d’additifs ».
Actuellement, à travers l’Europe, les industriels ne sont pas obligés d’apposer un Nutri-score sur l’emballage de leurs produits. Certains comme Coca, Mondelez (Philadephia, Oréo, Milka, TUC, Toblerone,…) ou Pespico refusent catégoriquement de l’apposer. D’autres comme Unilever ne le mentionne sur leurs produits que quand la notation est bonne : cela doit changer.
« Je m’interroge aussi sur le fait que les additifs et conservateurs ne soient pas comptabilisés ! Il en est de même pour les sucres ajoutés qui ne sont pas différenciés des sucres naturellement présents dans les aliments, sans parler des profils des acides gras. Je pense enfin que des dérogations doivent être accordées aux produits pas ou peu transformés ainsi qu’aux produits sous indication géographique car le but du Nutri-score est d’informer les consommateurs sur le contenu des produits et de pousser les industriels à améliorer leurs recettes ».
« De ce fait, il est, pour moi, urgent de revoir la méthodologie du Nutri-score, de l’améliorer afin qu’il puisse servir de base à la généralisation de l’étiquetage nutritionnel au niveau européen. La Commission européenne doit prendre tous ces éléments en compte dans l’élaboration de sa future proposition » conclut l’Eurodéputé socialiste Eric Andrieu.