Communiqué de presse de la DSF – 25/11/2015
Le Parlement européen a voté aujourd’hui en séance plénière le budget 2016 de l’Union. Ce vote intervient après des semaines d’intenses débats, au cours desquels les députés n’ont cessé de défendre les propositions ambitieuses du Parlement face aux coupes budgétaires réclamées par le Conseil.
Pour la délégation socialiste française, il y a de réels motifs de satisfaction. D’abord, l’obtention par le Parlement d’un accord utilisant toutes les possibilités budgétaires de l’Union européenne. Au regard des ressources actuelles de l’Union, il n’était pas possible de prévoir plus de dépenses. C’est, à ce titre, probablement la meilleure négociation budgétaire menée par le Parlement depuis des années.
Ensuite, le fait que nous soyons parvenus à garantir le financement d’une priorité nouvelle : l’accueil des réfugiés. L’Union européenne aura les moyens d’accomplir son devoir de solidarité vis-à-vis de ces populations en 2016, et c’est heureux.
Enfin, le maintien de programmes européens emblématiques. L’augmentation du soutien à la recherche, à travers Horizon2020, et la mobilité des jeunes européens, via Erasmus, sont assurées.
Au bout du compte, le Parlement aura réussi à sauver 563,6 millions d’euros de crédits d’engagement et 1,4 milliard d’euros en crédits de paiements par rapport aux coupures décidées par le Conseil en première lecture, en septembre 2015. C’est une victoire remarquable.
Il y a cependant une réserve à ces satisfactions : le refus de la Commission et du Conseil de prolonger l’engagement en faveur de l’Initiative pour l’emploi des jeunes en 2016, comme le proposait le Parlement. En 2016, l’Union européenne ne luttera donc pas autant qu’elle aurait pu et du le faire contre le chômage des jeunes. C’est un renoncement incompréhensible de la part des Etats membres et de la Commission face à ce qui est une priorité en Europe, et nous le condamnons.
L’année prochaine, les besoins s’annoncent d’ores et déjà plus importants et nous savons qu’en l’état le budget de l’Union européenne ne permet aucune flexibilité. Les réponses élaborées en matière de sécurité des Européens le mettront pourtant largement à contribution. La révision du Cadre Financier Pluriannuel prévue en 2016 est donc plus que jamais indispensable, et nous nous battrons pour qu’elle soit à la hauteur des besoins et des défis.