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Conseil européen exceptionnel : la solidarité européenne doit prévaloir sur les égoïsmes nationaux

Ce jeudi 23 avril, se tient un Conseil européen exceptionnel pour faire face à la crise économique et sociale qu’a ouvert l’épidémie du coronavirus en Europe. Cette crise, parce qu’elle est inédite, ne pourra être maîtrisée que par la mise en place d’un ensemble de mesures inédites.

Alors que les institutions européennes, la Banque centrale européenne (BCE) en premier lieu, ont agi, l’échelle communautaire doit faire montre de solidarité et d’ambition dans le règlement d’une crise commune à tous les États membres.

Pour la Délégation de la gauche sociale et écologique : « Si les dirigeants européens ne parviennent pas à un accord sur une aide financière en réponse à la crise, les inégalités existantes de la zone euro se creuseront et mèneront inexorablement à la fin du modèle européen ». Les décisions prises lors du dernier conseil de l’Eurogroupe sont un premier pas, mais n’apportent aucunes solutions durables.

Les membres de la Délégation de la gauche sociale et écologique plaident pour un ensemble de mesures à mettre en place pour faire face à la crise économique et sociale :

  • une monétisation de la dette en refaisant de la BCE un instrument de rachat des dettes publiques afin de soutenir directement les États sans passer par les marchés financiers, voire une intervention directe de la BCE auprès des États, les ménages et les entreprises, à travers le système de “monnaie hélicoptère” ;
  • la réflexion doit par ailleurs évoluer rapidement sur les questions d’aménagement ou d’annulation de la dette et la “monnaie hélicoptère” ;
  • la mise en place d’un mécanisme de dette perpétuelle. À cet égard, nous soutenons la proposition espagnole ;
  • la création d’un fonds de relance d’au moins 1 500 milliards d’euros, en plus du budget pluriannuel de l’UE, financé par l’émission d’obligations perpétuelles et au service exclusif d’un Green New Deal ;
  • la mise en place d’un programme d’infrastructures publiques répondant aux problématiques sociales et environnementales que nous connaissons ;

Une réforme de la fiscalité, grande absente du débat, pour renforcer le cadre financier pluriannuel 2021-2024 afin de relever les défis actuels, en tenant en compte les conséquences sociales et économiques de la pandémie de COVID-19 et doter l’Europe de ressources propres dynamiques pour faire face à la crise (ACCIS, TTF, CO2, ISF européen, taxation sur le patrimoine des 1% des Européens les plus riches). Le budget correspondant devra cibler prioritairement les politiques de cohésion, de climat, d’alimentation et de santé publique.

 

Une mutualisation de la dette à travers la mise en place de Coronabonds pour éviter une augmentation trop importante de la dette des États membres.

Un mécanisme d’assurance chômage financé par les cotisations sociales et non par la dette.

« Pour stimuler l’économie, l’Europe aura besoin d’un plan de relance massif des investissements, au-delà de ce que font déjà le Mécanisme européen de stabilité, la Banque européenne d’investissement et la Banque centrale européenne. » ajoutent les eurodéputés français du Groupe S&D.

« Enfin, l’Union reste une communauté de valeurs : le Conseil doit débloquer de toute urgence la proposition autorisant la suspension des fonds européens en cas de violation de l’état de droit dans les États membres », concluent les membres de la Délégation de la gauche sociale et écologique.

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