La future Politique Agricole Commune, quelles conséquences pour l’agriculture, les territoires et les agriculteurs ?
C’est pour réponde à cette question et à toutes celles qui en découlent qu’Eric Andrieu est intervenu le 22 février dernier au Conseil Régional Midi-Pyrénées devant les élus et techniciens spécialistes de l’Europe et de l’agriculture des huit départements de la région.
Partant du caractère exceptionnel du vote des 23 et 24 janvier dernier (il concernait plus de 8000 amendements, du jamais vu), il s’est attaché à souligner comment la commission agricole du parlement, au terme de plusieurs mois de négociation et 122 compromis entre les différents groupes, s’est prononcée pour une PAC plus équitable, plus durable et mieux régulée.
Selon Eric Andrieu, c’est la première fois qu’une réforme de la PAC va aussi loin dans la redistribution des aides entre les agriculteurs, les régions et les Etats.
Au jeu des questions réponses avec les participants, il appuie sa démonstration sur quelques mesures phares de cette réforme pour en expliquer l’architecture complexe devant un public averti. Citons au passage les suivantes :
– Seuls les agriculteurs actifs auront accès aux aides,
– La complète remise à plat du dispositif des aides directes qui autorisera les Etats membres à déclencher le droit au paiement de base pour tous les agriculteurs, y compris pour les surfaces autrefois inéligibles (pâturages permanents des zones de montagne et méditerranéenne),
– L’introduction du principe d’un plafonnement des aides par exploitation,
– La surprime des 50 premiers hectares, permise grâce à un prélèvement sur les grandes exploitations, pour mieux accompagner l’emploi et l’élevage dans les régions les plus vulnérables,
– Le « verdissement » des aides directes à hauteur de 30% de l’enveloppe et une foule de mesures de développement rural qui accompagne l’agriculture vers plus de durabilité, etc.
Au terme de deux heures d’interventions ponctuées de questions et d’échanges pour analyser les motifs et les conséquences des nouvelles mesures, ou tout simplement regretter qu’elle ne soient pas plus audacieuses, Vincent Labarthe Vice-Président chargé de l’Agriculture et Didier Cujives, Président de Midi-Pyrénées Europe sont arrivés à la même conclusion : Le sujet mérite que l’on y consacre plus de temps !
Peut-être l’occasion de revenir après la plénière de mars ?