Un rapport sur l’autonomisation économique des femmes et une résolution sur la fin des mariages d’enfants ont été adoptés pendant cette session plénière. Les eurodéputés socialistes et radicaux se félicitent du soutien apporté à ces deux textes.
Dans les pays émergents, une jeune fille sur trois est mariée avant ses 18 ans, et une sur neuf avant ses 15 ans. Les instruments juridiques de protection des droits des enfants existent, alors pourquoi faire toujours face à cette terrible réalité ? Les mariages d’enfants sont toujours des mariages forcés puisque les circonstances inégalitaires entre une jeune fille et un homme adulte qui se marient démontrent toujours une contrainte sidérante. Notre ambition est de protéger partout les jeunes filles contre les violences en luttant contre les mariages précoces. Déjà lors de la plénière de septembre le Parlement européen avait adopté la convention d’Istanbul, qui considère le mariage forcé comme un crime. Pour nous, la Commission européenne doit utiliser toutes les politiques à sa disposition pour lutter efficacement contre le mariage d’enfants. Lorsque l’on sait que la première cause de mortalité chez les femmes de 15 à 19 ans dans les pays en développement est de donner naissance, l’urgence doit conduire l’Union européenne à garantir l’accès aux droits sexuels et reproductifs, en compensant l’injuste loi du Bâillon décidé par le Président Trump. Nous dénonçons avec force les votes réactionnaires et rétrogrades de l’extrême-droite et de la droite sur ces questions.
À l’âge adulte, dans leur vie professionnelle, les femmes sont désavantagées par leur condition première d’être femme. Elles sont moins payées que les hommes à travail égal, ce sont elles qui souvent assument la charge mentale de la conciliation vie personnelle et professionnelle, ce sont encore elles qui enchainent boulots précaires et retards de promotion. C’est pourquoi nous voulons que les entreprises garantissent un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, promouvoir l’égalité des sexes et faire transparence sur les fiches de salaires : à travail égal, salaire égal doit s’imposer dans toutes les situations ! Parce que les progrès sont trop lents en matière de représentativité des femmes dans les conseils d’administration des entreprises, nous appelons toujours à une législation contraignante en matière de quotas. L’exemplarité est aussi un facteur important : les institutions de l’Union européenne comptent par exemple à l’heure actuelle très peu de femmes aux postes de direction de haut niveau et cela doit changer radicalement.
Défendre les femmes, dès le plus jeune âge à la vie active, doit être une priorité pour tous !