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Droits de l’homme: Arabie saoudite, Nigeria, République centrafricaine et Thaïlande

Le 8 octobre dernier, le Parlement européen a adopté quatre résolutions dont Eric Andrieu est signataire pour : exhorter l’Arabie saoudite à empêcher l’exécution d’Ali Mohammed al-Nimr et appeler à un moratoire sur la peine de mort; exiger des mesures pour priver Boko Haram au Nigeria de ses sources de revenus illégaux; exprimer les craintes d’une guerre civile en République centrafricaine; et déplorer les violations des droits de l’homme en Thaïlande après le coup d’État de mai 2014.

Résolution sur le cas d’Ali Mohammed al-Nimr en Arabie saoudite

Les députés fustigent fermement la condamnation d’Ali Mohammed al-Nimr à la peine de mort et soutiennent la mise en place d’un moratoire sur la peine de mort, première étape avant son abolition. Ils expriment leur préoccupation face à l’augmentation signalée du nombre de condamnations à mort dans le royaume d’Arabie saoudite en 2014 et la vitesse alarmante à laquelle les décisions des tribunaux ont ordonné la peine de mort en 2015.

Le Parlement appelle les autorités saoudiennes, et en particulier le roi Salman bin Abdulaziz Al Saoud, à empêcher l’exécution d’Ali Mohammed al-Nimr et à lui accorder le pardon ou à commuer sa peine. Il en appelle au Service européen pour l’Action extérieure et aux États membres pour déployer tous leurs outils diplomatiques et faire tous les efforts possibles pour arrêter immédiatement l’exécution.

Pour lire la résolution, cliquez ici.

Résolution sur le déplacement d’un très grand nombre d’enfants au Nigeria à cause des attaques de Boko Haram

Le Parlement condamne fermement les crimes de Boko Haram, y compris les raids terroristes et les attentats suicides au Tchad, au Cameroun et au Niger. Il demande une action internationale coordonnée immédiate pour faciliter le travail des agences de l’ONU et des ONG afin d’empêcher les enfants et les jeunes déplacés d’être soumis à des formes de violence sexuelle et des enlèvements et d’être recrutés de force dans un conflit armé.

Les députés estiment que, dans les cas d’enfants anciennement associés à Boko Haram ou à d’autres groupes armés, « des mesures non judiciaires devraient être considérées comme une alternative à des poursuites et une détention ». Ils exhortent les autorités nigérianes à éliminer la corruption au sein des institutions publiques et de l’armée, et à promouvoir une fiscalité équitable et ils appellent à l’adoption de mesures visant à priver Boko Haram de ses sources de revenus illégaux à travers la coopération avec les pays voisins. Les députés demandent à la Commission de fournir une assistance en priorité aux enfants et jeunes déracinés au Nigeria, au Cameroun, au Tchad et au Niger, dans le cadre du Fonds fiduciaire d’urgence en faveur de la stabilité.

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Résolution sur la République centrafricaine

Le Parlement exprime sa profonde préoccupation face à la situation en République centrafricaine (RCA), « qui pourrait amener le pays au bord d’une guerre civile si les dernières violences ne sont pas contenues » et invite les autorités de la RCA à se concentrer sur la lutte contre l’impunité et la restauration de l’état de droit. Il déplore le fait que, bien que l’ONU ait déclaré un embargo sur les armes, le renforcement des milices continue.

Les députés invitent les marchands de diamant de la RCA à faire preuve de diligence raisonnable et appellent les autorités centrafricaines et les entreprises étrangères à « aider à renforcer la gouvernance dans le secteur des industries extractives en se conformant à l’Extractive Industries Transparency Initiative ». Ils appellent également les sociétés diamantaires internationales à examiner de près l’origine des diamants afin d’éviter d’alimenter le conflit en achetant des diamants extraits et commercialisés illégalement; les députés exhortent les entreprises européennes qui négocient avec les compagnies d’exploitation forestière de la RCA à respecter la réglementation européenne sur le bois.

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Résolution sur la situation en Thaïlande

Le Parlement exprime ses préoccupations quant à la « détérioration de la situation des droits de l’homme en Thaïlande après le coup d’État illégal en mai 2014 » et demande aux autorités thaïlandaises de lever les restrictions répressives sur le droit à la liberté et à l’exercice pacifique des autres droits de l’homme. Les parlementaires appellent les autorités thaïlandaises à annuler les condamnations et les peines, à retirer les accusations et à libérer les individus et les opérateurs de médias qui ont été condamnés ou inculpés pour avoir exercé pacifiquement leurs droits à la liberté d’expression ou de réunion.

Les députés appellent également à l’abolition de la peine de mort et demandent au Service européen d’Action extérieure et à la délégation de l’UE d’utiliser tous les instruments disponibles pour assurer le respect des droits de l’homme et la primauté du droit en Thaïlande, notamment en continuant à observer les enquêtes et audiences de procès des dirigeants de l’opposition.

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