Eric Andrieu se félicite que les négociations sur la future réforme de la PAC, aient été définitivement bouclées par un dernier trilogue tenu hier soir entre le Parlement européen et le Conseil.
Après un premier accord obtenu le 26 juin dernier entre le Conseil et le Parlement européen et qui rappelons portait sur les éléments essentiels de la réforme, le Parlement européen a contraint un Conseil rétif, à clore les négociations sur les sujets du cadre financier pluriannuel restés en suspens.
Avec cet accord politique, le Parlement européen a surtout montré qu’il défendait ses nouvelles prérogatives de codécision jusqu’au bout, même si les concessions qu’il a pu arracher au Conseil peuvent finalement être jugées mineures, considère Eric Andrieu.
Dans cette réouverture des négociations le Parlement européen a obtenu un taux de cofinancement plus élevé pour les régions défavorisées et les régions ultrapériphériques : 85% au lieu de 75%. Il a aussi permis que ses pouvoirs et la transparence soient renforcés dans la répartition des crédits du développement rural entre les Etats membres.
Eric Andrieu regrette que le taux de 5% de dégressivité des aides pour les exploitations agricoles qui reçoivent plus de 150 000 euros, et que le Parlement avait imposé au Conseil dans l’accord de juin, n’ait pas été augmenté de quelques points, car il estime que les conditions de négociation s’y prêtaient.
Mais on retiendra surtout dans ce long travail de réforme de la PAC, le rôle nouveau et incontournable joué par le Parlement européen. Son influence a été déterminante dans la recherche d’une plus juste répartition des aides en agriculture, dans l’orientation de l’agriculture européenne vers plus de durabilité et dans le maintien d’une agriculture régulée.
L’accord politique trouvé hier doit maintenant être validé par la commission agricole et la plénière du Parlement européen. Eric Andrieu considère qu’il importe désormais de ne plus perdre de temps, pour que cette nouvelle réforme très attendue de tous, entre en vigueur au plus vite.