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Glyphosate : Sortir d’un système mortifère

Pour l’eurodéputé socialiste, il est inconcevable de renouveler l’autorisation du glyphosate pour 10 ans comme pour 5 ans. Il est par ailleurs indispensable de donner les moyens à la recherche d’une alternative durable pour les agriculteurs qui ne mette pas en danger la santé des consommateurs.

STRASBOURG – Alors que le Comité permanent des plantes, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux (PAFF) doit se rassembler ce jeudi pour aborder la question controversée du renouvellement de l’autorisation du Glyphosate pour 10 ans, le député européen Eric Andrieu invite les 28 à reporter leur vote à la nouvelle réunion programmée le 23 octobre prochain.

« Au-delà des tractations au sein de la future coalition allemande, nous demandons aux États membres de prendre en compte les conclusions de l’audition du Parlement européen sur les Monsanto papers qui se déroulera le 11 octobre, et ce, afin de rendre un avis éclairé sur cette substance potentiellement cancérigène. On ne badine pas avec la santé de 500 millions de citoyens européens ! »

D’autant, que l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a confirmé sa présence, en lieu et place du BfR (Institut fédéral allemand sur l’évaluation des risques), à l’audition du 11 octobre afin de répondre des accusations de copier-coller dont elle fait l’objet. Pour l’eurodéputé français : « la décision concernant le renouvellement de l’approbation du glyphosate doit se fonder sur des résultats scientifiques crédibles et impartiaux. » Il appelle de ses vœux la mise en place d’un comité de suivi scientifique européen, indépendant de tout conflit d’intérêt.

En attendant, Eric Andrieu demande d’appliquer le principe de précaution : «Si la proposition de supprimer du jour au lendemain cet herbicide est irréaliste, celle de prolonger son autorisation pour 10 ans ou 5 ans est irresponsable. Devant les nombreuses incertitudes qui pèsent sur l’utilisation du glyphosate, et en l’absence d’alternative, les États membres doivent se limiter à un renouvellement annuel de cette substance potentiellement cancérigène et s’assurer d’un encadrement strict de l’utilisation de cette molécule. »

 

En tout état de cause, pour le Porte-parole des sociaux-démocrates à l’Agriculture : « À terme, la solution passe par une révolution de notre modèle agricole et de revoir notamment la conditionnalité des aides de la PAC. Enfin, il est fondamental de doter la recherche agronomique européenne d’un budget conséquent et qu’elle soit réorientée vers une agriculture résiliente, peu consommatrice d’intrants, qui réconcilie l’agriculture avec nos écosystèmes et nos concitoyens. »

 

 

Contact presse :

Raphaël Delarue, + 32 486 359 463

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