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Glyphosate : un an d’empoisonnement supplémentaire

Glyphosate : un an d’empoisonnement supplémentaire

 Bruxelles – Glyphosate: un an d’empoisonnement supplémentaire. Les experts des 27 États membres n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur la question du renouvellement du glyphosate lors d’une énième réunion du Comité SCOPAFF (Plants, Animals, Food and Feed).

« Je suis très déçu du manque de courage, pour ne pas dire de lâcheté, de certains États membres et de la Commission européenne qui, par leur manque de considération pour la santé humaine et la biodiversité prolongent l’autorisation du Glyphosate pour une année encore. Le manque de sérieux des 4 États rapporteurs dont fait partie la France est aussi à dénoncer  » s’indigne Eric Andrieu, Eurodéputé PS en charge des questions d’agriculture mais aussi d’environnement et de santé humaine.

 

Un an de plus pour le Glyphosate

« Alors certes, les États membres de l’Union Européenne n’ont pas soutenu la proposition de la Commission européenne de renouveler pour un an l’autorisation du glyphosate, mais ils ne l’ont pas non plus rejetée ce qui a permis à la Commission européenne de faire plaisir aux industries agrochimiques ! » explique celui qui fut également président de la Commission PEST.

 

« Il faut arrêter l’hypocrisie !!! De nombreux gouvernements nationaux avaient donné comme consigne de s’abstenir dans le vote pour le renouvellement du Glyphosate.

S’abstenir ou voter en faveur du Glyphosate donnait finalement le même résultat.

Dès lors, honte aux États qui se sont cachés derrière l’abstention ; faire semblant de défendre l’environnement, la biodiversité et la santé humaine ne suffit pas. » insiste Eric Andrieu.

 

La médiocrité du travail des 4 États rapporteurs (France, Suède, Hongrie, Pays Bas)

 

Je dénonce également le manque de sérieux des États membres.

En avril 2019, les États membres ont voté à l’unanimité pour la création d’un groupe d’États membres rapporteurs – la France, la Hongrie, les Pays-Bas et la Suède, chargés d’évaluer le Glyphosate et son éventuel renouvellement. L’EFSA devait alors se baser sur les études bien fournies de ces 4 États pour ensuite disposer d’une base scientifique suffisante et faire prendre la décision qui s’impose. Seulement voilà, presque 4 années plus tard, force est de constater que les travaux remis à l’Europe ne sont pas d’un niveau acceptable, incomplets, et ce de l’aveu même de l’EFSA. Ce lamentable constat peut être interprété de diverses manières. Manque de sérieux, partialité, poids des lobbies de l’agrochimie? Chacun se fera son opinion mais ce que je sais, c’est que cet amateurisme fait peser depuis 4 ans un lourd danger potentiel sur les citoyens européens, c’est honteux.

 

Rappelons que la stratégie européenne adoptée pour la biodiversité et la stratégie de la ferme à la fourchette obligent l’Europe à réduire de moitié l’utilisation des pesticides chimiques d’ici 2030. Cela passe indéniablement par l’élimination progressive du pesticide le plus utilisé en Europe…

 

Conclusion

 

Avant de conclure : « Il est inacceptable que la Commission européenne ait pu renouveler cette substance potentiellement cancérigène, comme il est inacceptable que depuis 4ans, le travail d’études sur le Glyphosate ne soit pas terminé. Le principe de précaution et l’intérêt général sont à nouveau les victimes principales des lobbies de l’agrochimie, de la lâcheté de certains États membres et, à travers elle, de la Commission européenne « 

 

 

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