Dans le cadre du semestre européen, la Commission européenne a présenté, aujourd’hui, ses propositions de « recommandations spécifiques par pays » fondées sur l’appréciation, par la Commission européenne, de la politique économique, du budget et des réformes de chacun des Etats membres.
A l’issue de cette présentation, Pervenche Berès a réagi :
« A la menace du bâton, qui a longtemps prévalu, succède une approche plus constructive avec un esprit de dialogue. C’est un pas que je salue. Ces recommandations tiennent compte des réformes déjà engagées par le gouvernement français. Autre point positif : elles s’attaquent aussi à la lutte contre l’évasion fiscale, car pas moins de 17 Etats membres font l’objet de recommandations sur ce sujet. Enfin, tous les déséquilibres sont pointés, notamment ceux de l’Allemagne : la Commission européenne appelle Mme Merkel à renforcer les investissements dans les infrastructures, la recherche et l’éducation. Le déficit d’investissements, quand on a les moyens, est déstabilisateur pour l’ensemble des Etats membres : il est bon que cette évidence soit enfin rappelée ! »
« Avec ce changement de méthode, qui va dans la bonne direction, l’approche européenne doit être complétée pour ne pas se concentrer d’abord sur le respect des règles dans chacun des pays, car alors on perd la vision économique globale. Avant de décliner ses propositions de recommandations pour chacun des Etats membre, la Commission doit avoir une analyse globale de la situation budgétaire et des perspectives dans la zone euro. C’est de cet exercice que doivent découler les stratégies économiques de chaque pays. C’est tout le sens du débat qui est engagé sur la réforme de l’Union économique et monétaire » conclut Pervenche Berès.