Le Parlement européen a été contraint cette semaine de renvoyer en commission parlementaire trois textes essentiels pour le climat. Ce qu’on appelle le Paquet climat comportait la réforme du marché carbone, la création d’un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières et la création d’un fonds social pour le climat.
Pour déclarer symboliquement l’état d’urgence climatique, tout le monde ou presque est au rendez-vous. Mais quand il s’agit de tirer les conséquences de cette situation et d’agir, la droite, préfère ne rien faire : ainsi, en connivence avec l’extrême-droite, elle a vidé de sa substance la réforme du marché carbone en donnant aux industries les plus émettrices de CO2 des droits à polluer gratuits jusqu’en 2034.
Je trouve inacceptable que des élus, souvent de droite et conservateurs, épousent totalement les arguments des lobbies pour retarder et affaiblir toutes les actions entreprises pour l’intérêt général.
Nous avons donc été contraint de refuser cette version du texte qui finalement n’était plus qu’une coquille vide, estampillée d’un logo vert dépourvu de sens. Ces textes ne sont pas morts pour autant, ils devront être retravaillés en commission parlementaire de l’environnement avant d’être à nouveau soumis au vote du Parlement européen.
Nous avions appelé solennellement la droite et les libéraux à ne pas se faire l’écho des lobbies et donc de ne pas revoir à la baisse les ambitions de ces textes.
Notre ligne a toujours été claire : nous nous battons pour une action plus rapide afin de lutter contre le dérèglement climatique en réduisant drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. Dans le contexte de guerre en Ukraine, nous maintenons également la pression pour renforcer notre indépendance énergétique. Nous souhaitons que ce paquet climatique soit juste socialement, ambitieux et équilibré » explique Éric Andrieu, eurodéputé socialiste en charge de la commission de l’environnement.
Il ne faut pas se mentir: l’ensemble de ces textes législatifs sont déterminants pour l’avenir de notre planète. La lutte contre le changement climatique n’est pas une option mais une obligation. Qui plus est, cette obligation est doublée d’un impératif de grande urgence.
Nous continuerons à nous battre pour défendre l’intérêt général et faire en sorte que ce Paquet climat finisse par être voté et reflète nos ambitions pour une réelle lutte contre le réchauffement climatique plutôt que les intérêts et les bénéfices de quelques grandes multinationales.