Communiqué de la DSF – 25/11/2014
« Antigone est celle qui dit non. Non au malheur d’Œdipe, non à la folie de ses frères, non au pouvoir absolu et injuste de Créon. Ce non défend les droits et les valeurs qui permettent d’accéder à un oui très vaste » écrit l’écrivain Henry Bauchau.
Il faut toujours se battre pour empêcher l’histoire de répéter le scénario du désastre. Antigone est celle qui, la première, s’oppose à la domination masculine et aux violences provoquant le malheur de tous pour exprimer le désir de vivre pleinement.
Son combat est toujours d’actualité. La situation des femmes dans les territoires contrôlés par l’autoproclamé Etat islamique est dramatique. Les atrocités commises sont insupportables. Ne rien dire, ne rien faire n’est pas une attitude possible.
La résolution qui sera votée jeudi au Parlement européen est un appel, une voix parmi tant d’autres qui se lève pour que cessent les atrocités dont sont victimes des femmes de toutes confessions au sein de l’Etat islamique : mariages forcés, esclavage, viols. Nous devons tous agir et dire non, résister là où nous sommes, avec persévérance, face à toutes ces formes d’oppression. Agir avec la plus grande détermination contre ces pulsions de mort déguisées en idéal par des fanatiques. La violence à l’égard des femmes est toujours une violence faite à la société entière.