Madame la Présidente, je veux traiter ce soir de la question du chlordécone, ce pesticide qui a été utilisé pour éliminer le charançon du bananier et qui a été reconnu cancérigène en 1979 par l’OMS, mais utilisé dans les Antilles françaises jusqu’en 1993. C’est certes un scandale d’État pour la France, mais c’est devenu un véritable problème mondial, tant il est vrai que, comme le glyphosate ou l’amiante, ce produit reste présent dans le sol et dans l’eau. Il reste présent également dans les poissons, les crustacés, les mollusques et autres produits de la mer ou d’eau douce. C’est devenu un problème mondial parce qu’il a été utilisé en Amérique du Sud, en plus des Antilles françaises, mais également en Afrique, et nous importons ici en Europe bon nombre de ces produits qui contiennent encore ce type de molécules. Il est urgent de revoir la législation européenne pour baisser les seuils maximums de résidus de pesticides dans les aliments que nous consommons. Je m’adresse ici à la Commission européenne pour qu’elle le fasse en urgence, car il y a urgence pour la santé des 500 millions d’Européens.