Le 13 novembre dernier, Eric Andrieu s’est rendu dans la vallée de Baigorri, au Pays Basque, à l’invitation du Président de la Filière « Porc Basque », Michel Oçafrain. L’objectif de cette rencontre à laquelle s’est joint Frédérique Espagnac, Sénatrice des Pyrénées Atlantiques, visait à lui présenter cette filière atypique qui a réussi le pari de la qualité en s’appuyant sur les ressources et les compétences locales alors que d’autres, aujourd’hui en crise, privilégiaient l’uniformisation des productions.
Durant des siècles, la vallée de Baigorri, au Pays Basque, s’est vidée de ses populations. La difficulté de vivre de l’agriculture décourageait les installations en agriculture et tout un patrimoine génétique de races locales, dont l’emblématique Porc Basque (Kintoa), était menacé d’extinction. Grâce à la volonté de quelques éleveurs, de Pierre Oteiza, un salaisonnier de la vallée des Aldudes, et aux efforts conjugués de l’Institut Technique du Porc et de l’INRA, un programme de conservation génétique a été mis en place. Fruits de ces efforts : Les effectifs de reproducteurs ont été multipliés par 10 en l’espace de 20 ans, et le porc basque est à la base d’une filière de produits de charcuterie de qualité. Il contribue désormais à faire vivre environ plus de 80 exploitations engagées dans une démarche production fermière en relation directe avec les consommateurs (IDOKI). Inscrite dans une démarche de haute qualité Les porcs se nourrissent d’herbe et de céréales non OGM et sont transformés sur place dans un atelier collectif BELAUN, aux Aldudes.
Aujourd’hui les résultats sont là. En quelques années le Kintoa, est devenu un outil de développement du territoire qui a réussi à séduire au-delà de nos frontières (une part non négligeable de la production est exportée vers le Japon et d’autres pays d’Europe).
A l’heure où une grande partie de la filière porcine française peine à réformer son modèle de production, l’implication de ces producteurs peut servir de modèle !