Communiqué de presse d’Eric Andrieu – 01/09/2015
Depuis le début de l’année 2015, les drames se succèdent en Méditerranée comme à l’est de l’Europe. Asphyxie, noyades, disparitions, plus de 2500 personnes ont trouvé la mort en cherchant un avenir pour eux et leurs familles. Un bilan effroyable. Face à la multiplication de ces tragédies humaines, à ce problème persistant, difficile et insupportable, la réponse de l’Europe reste à la fois en deçà de ce qu’elle devrait être, et cruellement inefficace.
Alors que tous les dirigeants européens sont conscients de la nécessité d’une réponse collective à cette crise collective, force est de constater que les moyens de la construire peine à se mettre en place. Quand les considérations opportunistes et/ou purement électoralistes tiennent lieu de politiques, les solidarités qui président aux fondements de l’Union s’effacent et triomphe le cynisme.
Le manque criant d’une volonté politique commune sur la question des migrants, d’instruments de coordination et de solidarité européenne fait aujourd’hui cruellement défaut.
L’Union Européenne doit impérativement aborder ces questions liées aux migrations des populations qui fuient la guerre, les dictatures et la misère selon une approche globale. La France, elle, doit être à la tête de toutes les initiatives qui permettront aux États-membres d’agir efficacement pour accueillir dignement les réfugiés en situation de détresse.
Nos dirigeants ne peuvent plus attendre, ils doivent prendre leurs responsabilités d’Européens afin d’apporter des réponses urgentes et adaptées à ce défi majeur qui impose plus d’action que de beaux discours ou de simples indignations perpétuelles.
Tant que dureront les conflits au voisinage de l’Union, la question des déplacements de population se posera à nous. Et ce ne sont pas les discours, ou les murs, qui empêchent les hommes de vouloir un futur. Face à la mort, le droit de vivre légitime tout.