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Migration légale et intégration: l’essai doit encore être transformé

La Commission a présenté mardi un paquet sur la migration légale et l’intégration, assorti de deux propositions.

D’une part, à travers un plan d’action, elle souhaite inciter les États membres à renforcer leurs politiques nationales d’intégration à l’égard des ressortissants de pays tiers. Des mesures de soutien opérationnel et financier sont proposées dans des domaines clés comme l’éducation, la formation professionnelle, l’emploi ou encore l’inclusion sociale. Les eurodéputés socialistes et radicaux français saluent cette initiative, qui doit maintenant être concrétisée par les États membres, tant aux niveaux nationaux, régionaux, que locaux. Dans ce cadre, faciliter la reconnaissance des compétences et des qualifications professionnelles des migrants est pour nous un enjeu majeur.

D’autre part, s’agissant des migrations économiques légales, nous attendions une proposition de réforme de la « Carte bleue », qui a également été mise sur la table mardi par la Commission. Cet outil, destiné à la base au renforcement de la compétitivité européenne, avec l’objectif d’attirer de nouveaux talents, est aujourd’hui utilisé de façon très limitée par les États membres.

La proposition de la Commission manque d’ambition. Certes, celle-ci permettra une meilleure mise en œuvre de la directive actuelle et elle comprend aussi des éléments positifs, en particulier l’amélioration de la mobilité intra-européenne, la possibilité pour les bénéficiaires d’une protection internationale de faire une demande de « carte bleue », ou encore le renforcement des droits des titulaires de la carte, ainsi que de leur famille. Mais, ce dispositif restera inefficace et incomplet tant qu’il ne visera que les travailleurs hautement qualifiés. À la place, nous appelons à l’instauration d’un cadre global qui encadre le séjour des travailleurs originaires des pays tiers dans l’Union, quel que soit leur niveau et domaine de compétence, afin de pouvoir répondre pleinement aux besoins du marché du travail européen.

Si l’Europe doit tout faire pour empêcher les migrations forcées, elle doit également mettre un terme à l’Europe forteresse et s’ouvrir aux migrations légales !

 

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