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Mme May choisit le grand large plutôt que l’entente cordiale

Au XXIème siècle, Madame May propose à son peuple l’horizon des « grandes découvertes » ; pour cela elle doit reprendre sa liberté de négociation commerciale. Donc Mme May veut à la fois claquer la porte de l’Union européenne et nous implore de ne pas la laisser tomber. Il lui a fallu sept mois pour en arriver là !

Pour les eurodéputés socialistes et radicaux, la priorité est depuis le 24 juin dernier que le Royaume-Uni active l’article 50 du Traité ; c’est à ce stade seulement que les négociations pourront débuter.

Ensuite, le cadre est clair : il n’est pas possible que le Royaume-Uni dispose d’un accès au marché unique s’il ne respecte pas toutes les libertés. La libre circulation des biens, des personnes, des services et des capitaux sont indissociables. De la même façon, les normes européennes doivent s’imposer, cela signifie une contribution au budget et que le Royaume-Uni doit respecter l’autorité de la Cour de justice de l’Union européenne.

Nous entendons les différentes menaces, comme celle d’un Royaume-Uni qui deviendrait un paradis fiscal. L’Union européenne s’est dotée d’une liste noire des paradis fiscaux. Libre au Royaume-Uni de vouloir rejoindre cette liste une fois le délai de deux ans après l’activation de l’article 50 passé. Au contraire, nous sommes persuadés qu’il est de l’intérêt des Britanniques, comme des Européens, que l’accord entre le Royaume-Uni et l’Union européenne inclue une clause fiscale pour empêcher tout dumping.

Enfin, et surtout, les Européens ont été piégés une fois : lors de l’accord – regrettable – passé avec Cameron en février 2016, l’hypothèse de l’échec du referendum n’avait pas été envisagée, si bien que rien ne venait conditionner la mise en œuvre officielle du Brexit. Pour les négociations qui s’ouvriront, il faudra inclure un pré-requis : si l’accord est in fine rejeté par le Parlement britannique, cela définira un Brexit sans nouveau cadre de partenariat. De même si le Parlement européen rejette l’accord. Pour le reste, nous persistons à plaider que le Brexit ne doit pas accaparer toutes nos forces : la refondation du projet européen est la priorité.

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