La Commission d’Agriculture du Parlement européen a adopté le rapport Andrieu qui préconise davantage de régulation pour garantir un revenu décent aux agriculteurs. Les eurodéputés exigent par ailleurs plus de transparence dans le secteur viticole via un étiquetage obligatoire des calories et des ingrédients.
Bruxelles – Lundi 1er avril, la Commission Agriculture du Parlement européen a adopté (29+,7-,1abst.) le rapport Andrieu sur le volet OCM de la PAC post-2020. « Alors que les agriculteurs connaissent d’importants problèmes de revenus, liés à la volatilité des prix et à la concentration de l’agroalimentaire et de la distribution, la Commission européenne, s’est limitée à proposer une simple réforme administrative et est restée totalement muette sur la partie économique de la PAC », estime le député européen.
Dans son rapport, le Vice-président des sociaux-démocrates européens propose une véritable refonte des règles pour renforcer la régulation des marchés : « Mon objectif est de créer un cadre efficace de prévention et de gestion des crises agricoles. Il s’agit de répondre à la volatilité des prix et de permettre aux agriculteurs d’avoir des revenus plus stables et plus équitables, afin qu’ils puissent investir dans la transition écologique que les consommateurs appellent de leurs vœux. »
« Nous souhaitons notamment responsabiliser la Commission en l’obligeant à intervenir en cas de grave crise européenne. Nous demandons la mise en place, d’une aide au retrait de la production, applicable à tous les secteurs, et qui peut être rendu obligatoire. Il s’agit de sanctionner les agriculteurs qui ne jouent pas le jeu », explique l’eurodéputé PS.
« Ce texte va renforcer le pouvoir des agriculteurs dans la chaîne alimentaire. Il clarifie les règles de la concurrence et sécurise les décisions et les pratiques concertées entre les organisations de producteurs et les interprofessions. »
Dans le secteur viticole, les eurodéputés souhaitent accompagner les producteurs vers plus de durabilité, avec la possibilité de faire des croisements améliorateurs, « afin de mieux protéger la biodiversité, s’adapter au réchauffement climatique et de proposer des alternatives aux pesticides contre les maladies des vignes », souligne l’eurodéputé audois. Par ailleurs, les vins désalcoolisés seront désormais autorisés, à condition qu’ils ne soient pas des vins sous appellation.
« Nous proposons, en outre, de rendre obligatoire l’étiquetage de la valeur énergétique des vins ainsi que la liste de leurs ingrédients : Il s’agit là de répondre à une vraie demande d’information des consommateurs. Les citoyens ont le droit de savoir ce qu’ils mangent, mais aussi ce qu’ils boivent ! Enfin, nous proposons de renforcer la protection des vins sous appellation. » souligne Eric Andrieu.
Avant de conclure : « A l’instar du projet européen, la PAC a besoin qu’on lui redonne des couleurs et aussi des perspectives d’avenir : elle doit être réformée. » L’eurodéputé donne rendez-vous à la prochaine mandature pour faire adopter ce texte « essentiel pour l’avenir des agriculteurs européens. »
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