Bruxelles – 22 avril – « Avec les collègues de la Commission Environnement, nous avons rejeté le projet de règlement concernant les limites maximales de résidus dans l’alimentation, qui permettrait entre autre d’accroître l’utilisation des pesticides dans de nombreux aliments: une aberration alors que notre combat doit être la préservation de la santé des citoyens et la préservation de notre environnement », dénonce Eric Andrieu, Eurodéputé PS membre de ce groupe de travail.
Il rajoute : « Je suis satisfait que nous ayons trouvé assez de collègues pour former une majorité CONTRE cette proposition de la Commission européenne, c’est une bonne nouvelle pour la santé des citoyens européens, la préservation de la biodiversité et l’agriculture européenne; mais je suis inquiet qu’une telle proposition, issue de la Commission européenne soit arrivée jusqu’à nous. C’est l’intérêt général qui doit primer, pas l’intérêt d’une poignée, dans ce cas-ci de quelques grands groupes industriels. »
« Ce texte n’était pas acceptable. Je continuerai à me battre pour une politique agricole commune nettement plus ambitieuse et bien plus respectueuse du travail des agriculteurs, ainsi que de la production d’une nourriture de qualité » ponctue encore l’ancien Président de la Commission Pesticides au Parlement européen.
Le projet de règlement de la Commission européenne ainsi rejeté fixait, en effet, des limites maximales de résidus pour plusieurs substances, notamment pour le flonicamide sur les fraises, les mûres, les framboises, d’autres petits fruits et baies, entre autres, l’haloxyfop-P sur les graines de lin et la mandestrobine sur les fraises et les raisins.
« Une telle décision aurait pu accroitre l’utilisation des pesticides en mettant, par la même, en péril la protection de l’environnement et des consommateurs, et surtout irait à l’encontre des objectifs de réduction des pesticides qui, nous l’espérons, seront inclus dans la future stratégie de la « Ferme à la Fourchette », réagit l’eurodéputé audois.
Avant de conclure : « Les règles de libre-échange ne devraient jamais conduire à une baisse des normes de protection de l’Union européenne. Les limites maximales de résidus ne doivent pas être considérés comme un obstacle, bien au contraire, ces niveaux fixés garantissent un niveau de protection dans le cadre de la sécurité alimentaire. Les productions européennes se doivent d’être de qualité supérieure; c’est une marque de fabrique européenne et une forme de respect vis à vis des consommateurs européens et de notre environnement ».
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