Communiqué de presse d’Eric Andrieu – 29/06/2016
L’eurodéputé Eric Andrieu organisait hier à Bruxelles une dégustation de produits d’appellation menacés par les négociations transatlantiques.
Bruxelles – Dans la perspective du 14ème round des négociations qui aura lieu du 11 au 15 juillet prochain, Eric Andrieu organisait mardi 28 juin un évènement au Parlement européen sur le thème « TTIP : une menace pour nos indications géographiques ? », en présence du Commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan, de Cécile Billaux, membre du Cabinet de la Commissaire au Commerce Cécilia Malmström et des représentants européens des signes de qualité.
« Les indications géographiques (IG) permettent d’inscrire les territoires dans la mondialisation y compris les plus fragiles d’entre eux. À ce titre, elles doivent pouvoir être protégées dans le cadre des accords commerciaux » a martelé le député européen dans son introduction, soulignant que « certaines IG, qui ont pourtant des intérêts commerciaux potentiels sur le territoire des États-Unis, n’ont pas été retenues dans la liste[1] restreinte des 200 IG protégées par la Commission européenne ».
C’est dans ce contexte, que l’eurodéputé du Sud-Ouest a décidé de faire monter certaines d’entre elles à Bruxelles : huile d’olive de Nîmes, noix du Périgord ou encore Olives Lucques de la coopérative d’Oulibo dans l’Aude, mais aussi du pain Waterford blaa (pain irlandais) ou encore des Nordhessische Würtschen (sauccises de la Hesse), en même temps que des produits retenus dans la liste des 200 IG protégées : foie gras du Sud-Ouest, le fromage Ossau-Iraty du Pays Basque, des Vins de Bordeaux et du Minervois.
« Les indications géographiques sont un signe de qualité alimentaire, de développement durable mais aussi la preuve d’une diversité culturelle et gastronomique, et d’un mode de vie auquel tiennent les européens », a souligné l’eurodéputé du Sud-Ouest.
Le Commissaire à l’Agriculture Phil Hogan a, quant à lui, défendu « tous ces produits (qui) rappellent une histoire. C’est le rôle de tous les politiques de défendre ces traditions », avant de rappeler que, sur le TTIP le Parlement européen aurait le dernier mot.
Cécile Billaux, membre du Cabinet de la Commissaire au Commerce Cécilia Malmström, a de son côté rappelé que ces listes d’IG protégées étaient établies en coordination étroite avec les États membres.
Vincent Labarthe, Président de l’Association des Régions Européennes des Produits d’Origine (AREPO) a de son côté évoqué « l’importance des indications géographiques, primordiales pour les territoires ruraux difficiles. »
Bernard Farges, le Président de la Fédération européenne des vins d’appellation (EFOW) a pour sa part appelé la Commission européenne « à protéger de manière pleine et entière les appellations d’origine vinicole aux États-Unis, y compris les 17 dénominations[2] qui sont considérées comme « semi-génériques » sur le territoire américain. Le Président d’EFOW a également appelé à la vigilance sur les pratiques œnologiques et sur les mentions traditionnelles.
En guise de conclusion, et après avoir remercié les producteurs de s’être déplacés jusqu’à Bruxelles, Eric Andrieu a invité les 150 participants à déguster les produits exposés sur les tables du Parlement européen : « vous me direz ensuite lesquels doivent figurer sur la liste des indications géographiques protégées dans les négociations TTIP. » a-t-il ironisé. La réponse des gastronomes européens fut unanime : « Tous ! ».
Contact presse : Raphaël Delarue, + 32 486 359 463
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[1]http://trade.ec.europa.eu/doclib/docs/2016/march/tradoc_154386.GIPaperAnnex1%20FINAL_REV.pdf
[2] Burgundy, Chablis, Champagne, Chianti, Claret, Haut Sauterne, Hock, Madeira, Malaga, Marsala, Moselle, Port, Retsina, Rhine, Sauterne, Sherry et Tokay.